Makingson Delivrance Nespoulous- Index

à propos

Makingson Delivrance Nespoulous
+33 6 16 91 96 27

Paris , FR
makingson@makingson.com

12783

Pierres Taillées

250

Expositions: Avec Cavana, Avec Charlie hebdo ...

Années d'experience

Récompenses

Biographie

Enfance

Je m'appelle Makingson Delivrance

Je suis né en Haïti et je suis arrivé en France, adopté par une famille française, à l’âge de 3 ans. J'ai grandi en Picardie, à Largny-sur-Automne, un petit village de deux cent habitants à la campagne avec des ruisseaux, des forêts, le brame du cerf, des renards. J'ai passé mon enfance à construire des cabanes avec les copains du voisinage.

J'ai eu beaucoup de mal avec la scolarité, mais à l'école il y avait cette reproduction d'un tableau de Picasso qui me fascinait ! C'est là, en maternelle, que j'ai su que je voulais devenir peintre. C’était comme ma destinée. Mes parents adoptifs étaient peintre et professeur de Toulouse Lautrec. J'ai entendu parler de ce peintre à la maison durant toute mon enfance. Il y avait la pierre aussi, au fond du jardin, une ancienne extraction de pierre gallo-romaine du XIIème siècle et pour moi c'etait une évidence : on devait tous passer par une « carrière » pour faire « carrière » plus tard.

Apprentissage

A seize, ans je suis parti habiter en Allemagne

J'avais redoublé deux fois en France mais comme les allemands ne pratiquent pas ce système, je me suis retrouvé dans une classe avec des élèves de mon âge. De retour en France, ils ne m'ont pas rétrogradé. J'ai du travailler dur l'été avec le CNED mais j'avais récupéré mes deux années. Ce fut une belle revanche même si je me rendais bien compte que je n'étais pas fait pour les études : je préférais le dessin.

J'ai travaillé en alternance dans une agence de pub, proche du dessinateur, où j’ai appris à être maquettiste. J'y ai découvert la magie de la couleur. A cette époque sans ordinateur, elle se créait à la main, avec un nuancier Pantone et des flacons de couleurs primaires. Je devais retrouver celles recherchées par les clients : cela se faisait à la goutte près, au gramme près, j'y passais trois jours parfois ! J'y ai vraiment appris ce qu'est la colorimétrie, les contrastes et les nuances. Cela m'a beaucoup servi plus tard pour ma peinture.

Compagnonnage

J'ai commencé à aimer les études

après être sorti du système scolaire. J'écoutais beaucoup France Culture avec Laure Adler. Je me cultivais avec cette radio, je fréquentais aussi les bibliothèques, je comblais toutes mes lacunes, je découvrais que j'adorais les maths, je me passionnais pour l'histoire et c’est là que je me suis dit que je devais absolument faire de la bande dessinée. Mon oncle était un des plus grands collectionneurs de BD en France. J'ai grandi dans cet univers. J'ai commencé à prendre des cours du soir d'anatomie, de sculpture, de modelage et surtout de peinture. Je passais mon temps à dessiner. Je me suis fait de nouveaux amis qui éditaient des fanzines et publiaient leurs propres BD.

En parallèle je continuais mon métier de toujours, la taille de pierre. J'ai longtemps travaillé sur le chantier de Notre Dame de Paris, puis sur le Pont Neuf. Les mêmes enfants y passaient tous les jours, je les ai vu grandir. Il faut dire que j'y suis resté cinq ans... Je voyais Cabu tous les jours qui passait sur ce pont. J'aurais aimé lui dire «Hey Cabu ! Je suis Charlie !» mais ce n'était pas encore l'époque.

Je continuais la peinture chez moi et dans mon atelier à La Vache Bleue avant d'arriver au 6b. J'ai toujours beaucoup exposé mon travail. J'ai cherché mais je n'ai jamais trouvé d'agent donc j’ai toujours travaillé en autonomie pour mes expos et pour la vente de mes tableaux. Plusieurs fois, ce sont des collectionneurs qui les ont acheté et ont été mes mécènes. J’ai ainsi laissé des tableaux un peu partout.

Maitrise

La vie n'étant pas un long fleuve tranquille

Après une séparation difficile et un déménagement compliqué, j'ai perdu beaucoup de mes toiles. Pendant plusieurs années, une rupture s'est créée, comme un blocage avec la peinture. Je me suis remis a peindre doucement et exclusivement des monochromes degradés verts chlorophylle. Je cherchais ce vert de mon enfance à la campagne jusqu’au jour où, me rendant à l'anniversaire d'une amie, il m'est arrivé un truc incroyable. Sous un pont à côté de la gare de Saint-Denis, j'ai vu une personne qui se noyait au milieu du canal près de l’écluse. J'ai couru, j'ai sauté dans l'eau froide et j'ai ramené cette personne sur la rive. Les pompiers nous ont rapidement pris en charge avec des couvertures thermiques et en état d'hypothermie avancée, j'ai revu mes derniers mois douloureux. Les pompiers m'ont dit que j'avais sauvé cette personne et ce fut comme une renaissance pour moi. Je n'étais pas prêt à vivre ça, j'ai eu très peur de trouver un cadavre dans l'eau mais l'instinct de survie a dominé. La violence et l'énergie de cet évènement m'ont redonné le gout et l’envie de peindre plus que jamais.

Les rencontres fantastiques

J'ai commencé à aimer les études

J'ai rencontré trois personnes fantastiques à cette époque qui sont devenus mes parrains et amis : Georges Bess, Moebius et Jodorowsky. Ils m'ont beaucoup soutenus et accompagnés et m’ont mis sur la voie de la bande dessinée.

Un scénariste de la famille Chaggal cherchait un dessinateur pour mettre un projet de film avorté en BD et j'ai réalisé deux tomes pour Glenat. Malheureusement, un conflit interne dans la maison d'édition a fait que ce projet n'a pas vu le jour...

J'ai aussi croisé la route d’une femme fantastique qui s'appelle Lotti van der Gaag. Elle était peintre et sculpteur, élève de Zadkine. À l'époque je ne jurais que par l'ultra réalisme, je ne comprenais pas la destructuration. J'appelais les peintres et les sculpteurs que je trouvais dans le bottin pour les rencontrer et découvrir leur métier. Lotti m'a immédiatement dit : « oui passe me voir à l'atelier », elle avait déjà soixante-treize ans. Elle a fait partie du mouvement COBRA, un mouvement très influent dans la peinture. Picasso parrainait ses expositions. Des salles étaient dédiées à ses oeuvres dans les musées. On est devenu très amis, je passais la voir trois fois par semaine, elle me racontait Zadkine, Corneille, Karel Appel.

Un jour elle m'a demandé de la peindre dans son atelier. Elle avait beaucoup de tableaux autour d'elle et comme j'étais dans le réalisme, j'ai eu peur de la vexer en peignant ses tableaux à l'interieur du mien. Elle a compris ma gêne et m'a dit : « vas-y vas-y, peins mes tableaux ! ». J'ai donc repris ses tableaux et en la voyant peindre avec cette liberté d'expression qu'elle avait, j'ai compris que je serais passé à côté de quelque chose si je ne l'avais pas vu faire. Lotti m'a soutenu et m'a apporté beaucoup de confiance en moi.

Sagesse

Je suis heureux de la vie que je mène

des rencontres enrichissantes que j’ai faites. Je ressens beaucoup de plaisir à pouvoir réaliser chacun de mes rêves d’enfant. C'est une très grande liberté. J’espère qu’un jour des musées me consacreront des rétrospectives. Mais je voudrais m’exprimer d’une toute nouvelle manière que par la pierre et les toiles. Je voudrais continuer de m’exprimer en étant ce que je suis. Pour qualifier mon style, je dirais que j’essaye de retranscrire l’histoire de l’art par amour pour celle-ci, que ce soit par la peinture, la sculpture, la taille de pierre, la BD ou la musique…

Pratiques

Peinture

Musique

Dessin

Sculture

Roselyne Bachelot

Ministre de la Culture

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Georges Bess

Dessinateur - Auteur

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Mathieu Hanotin

Maire de Saint Denis

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